Une PME sur deux est victime de retards de paiements en France, et une entreprise sur cinq déclare plus de 5% de son chiffre d’affaires en impayés. C’est ce que révèle une étude Sellsy réalisée en partenariat avec YouGov.
En France, une PME sur deux est concernée par un retard de paiement. Ce chiffre est avancé par l’éditeur de logiciels Sellsy, dans son baromètre réalisé en partenariat avec YouGov sur les délais de paiement*, dévoilé le mardi 12 mars 2018. » Nous aurions aimé annoncer quelque chose de plus positif, déclare Alain Mevellec, cofondateur de Sellsy. Mais cela n’avance pas dans le bon sens, malgré des démarches législatives pour réduire le délai maximum de paiement. » En effet, depuis la loi LME 2008 modifiée en 2018, la réglementation autour des délais de paiement d’une facture entre professionnels est de 30 jours à compter de la réception des produits ou de l’exécution de la prestation. Ce délai vaut en l’absence de disposition convenue entre les parties. Dans les faits, les habitudes sont bien différentes, car 37% des TPE-PME dans le secteur B to B sont payées au-delà de 30 jours, et 23% au-delà de 60 jours.
D’après les répondants du baromètre, en moyenne, les clients mettent 37 jours à payer les entreprises. » Les retards de paiement entraînent un effet cascade pour les entreprises. C’est au détriment de toute la chaîne économique, mais c’est aussi un danger pour les entreprises. Elles sont 4 sur 10 à assurer que leur activité a déjà été mise en péril à cause des délais de paiement pratiqués « , ajoute Alain Mevellec. En 2018, 22% des répondants déplorent un pourcentage d’impayés de plus de 5% du chiffre d’affaires. Parmi les raisons évoquées, la situation financière difficile de certains clients (45%), la mauvaise foi de leurs interlocuteurs (40%), des oublis involontaires (26%), ou encore la cessation d’activité du client (24%). » Nous sommes souvent dans une configuration du pot de terre contre le pot de fer, souligne Alain Mevellec. C’est un frein pernicieux à la croissance des PME, sans oublier toute l’énergie qu’on dépense à devoir relancer ses clients. «