Depuis l’arrivée du snacking en France, son offre n’a cessé de s’élargir et de se diversifier. D’ailleurs, ce mode de consommation a eu les faveurs des Français, au point de conquérir la restauration rapide et de devenir la principale manière de déguster des plats hors domicile. Le snacking représente, en temps normal, 59 % des déjeuners et dîners consommés hors domicile pendant une semaine. Le snacking fait l’objet d’une réelle acculturation et fait désormais partie intégrante des habitudes alimentaires des Français, à tel point qu’il impacte le paysage de la restauration. Focus sur le marché du snacking en France.
Snacking et restauration rapide : quel constat ?
Le marché du snacking totalise 94 000 points de vente répartis sur tout le territoire français. A elle seule, la restauration rapide accapare 41 000 établissements en France et génère 19 milliards d’euros en 2018, contre 24 000 établissements et de 7,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2007. En une décennie, le secteur a progressé de +70 % et de +160 % en valeur. Il va sans dire qu’une carrière de grossiste en snacking a de quoi séduire.
Le snacking, adopté par les acteurs de la restauration rapide, grignote des parts de marché au désavantage de la restauration classique à table. Les chaînes des restaurations rapides représentent 27 % du nombre total d’établissements et génèrent, à elles seules, 68 % du chiffre d’affaires du secteur.
La boulangerie
Acteur de taille, la boulangerie est représentée par plus de 29 600 établissements en France, réalisant un chiffre d’affaires de 11,2 milliards d’euros en 2018, ce qui correspond à une évolution de plus de 31 % sur une décennie.
Force est de constater que le nombre de boulangeries a diminué de 5,7 % en France, sur la même période. Les chaînes de boulangeries représentent, désormais, 8,8 % des établissements du secteur et 4,4 % du chiffre d’affaires.
Le snacking séduit les consommateurs
Plus de 74 % des consommateurs perçoivent positivement la restauration rapide. Plusieurs critères influencent leur jugement, dont notamment la qualité d’accueil, le temps d’attente, le concept et la qualité des ingrédients.
Sans surprise, la pizza recueille 76 % d’impressions positives. Les consommateurs interrogés mettent particulièrement l’accent sur les ingrédients frais, la pâte à l’italienne, la cuisson au feu de bois. Seuls bémols, le temps d’attente et le goût qui laissent parfois à désirer.
Le burger obtient 58 % d’impressions positives grâce au fait maison. En revanche, ce sandwich perd des points à cause du temps d’attente, de la température des plats servis et de la propreté.
Les salades ne sont pas en reste. Leur côté sain et frais attire de nombreux aficionados, mais ces derniers se plaignent, en revanche, du prix, du temps d’attente et des quantités servies.
Le snacking particulièrement concentré en ville
Le marché du snacking poursuit son développement. Chaque mille personnes en France ont accès à 1,5 point de vente de snacking, à raison de 0,17 au km². Mais le revers de la médaille est que cette moyenne cache d’importantes disparités.
En effet, les grandes métropoles comme Paris abritent le plus d’enseignes snacking : 88 points de vente au km² à Paris, 31 points de vente/km² à Lyon, 18 points de vente/km² à Lille, 17 points de vente/km² à Bordeaux…
Une offre qui ne cesse de se diversifier
Pour répondre aux besoins des 60 % des consommateurs français qui se rendent au moins une fois par semaine dans un établissement spécialisé en snacking midi ou soir, les acteurs du secteur font preuve de dynamisme et n’hésitent pas à innover pour s’adapter aux évolutions du marché.
Il y a dix ans, on ne comptait que trois spécialités dans l’univers snacking. Aujourd’hui, les consommateurs peuvent choisir parmi une cinquantaine de références, dont les plus appréciées demeurent les sandwichs & snacks, les tacos, les burgers, les pizzas, le bagel, etc.